L'un t'éclaire avec son ardeur, l'autre en toi met son deuil, Nature ! Ce qui dit à l'un : Sépulture ! Dit à l'autre : Vie et splendeur ! Hermès inconnu qui m'assistes et qui toujours m'intimidas, tu me rends l'égal de Midas, le plus triste des alchimistes ; par toi je change l'or en fer et le paradis en enfer ; dans le suaire des nuages. Je découvre un cadavre cher, et sur les célestes rivages, Je bâtis de grands sarcophages. Combien faut-il de fois secouer mes grelots, et baiser ton front bas, morne caricature ? Pour piquer dans le but, de mystique nature, combien, ô mon carquois, perdre de javelots ? Nous userons notre âme en de subtils complots,Et nous démolirons mainte lourde armature, avant de contempler la grande Créature ! Dont l'infernal désir nous remplit de sanglots ! Il en est qui jamais n'ont connu leur Idole, et ces sculpteurs damnés et marqués d'un affront, qui vont se martelant la poitrine et le front, n'ont qu'un espoir, étrange et sombre Capitole ! C'est que la Mort, planant comme un soleil nouveau, fera s'épanouir les fleurs de leur cerveau ! |